Sérieux et prolifiques
L’Equipe de France a su élever son niveau de jeu au fil des minutes pour s’imposer largement face à l’Islande (115-79). Elle peut profiter d’une journée de repos avant de reprendre son parcours mardi.
20 heures à peine après avoir lancé son EuroBasket, l’Equipe de France était à nouveau sur le pont à Helsinki dans ce qui devait constituer son face à face le plus aisé du premier tour. Face à la Grèce (-29) comme la Pologne (-30), l’Islande avait montré ses limites. Sans grands gabarits, les insulaires peuvent résister mais finissent en général par céder sur la longueur. Face à eux l’exercice consiste bien souvent à laisser passer l’orage et continuer à dérouler son jeu, notamment en s’appuyant sur la qualité des rotations. C’est ce que s’est appliquée à faire l’Equipe de France même si sa défense a souffert, particulièrement en première mi-temps. La cuvée 2017 des Bleus est si différente de ses devancières qu’elle bouleverse toutes les habitudes de ses plus fidèles supporters.
Après dix minutes dimanche midi, la France avait ainsi réalisé un festival de tirs à trois-points (6/7 !) mais connaissait les pires difficultés pour contenir les duels face à des Islandais très entreprenants tôt dans les possessions et trouvant trop de tirs ouverts, par l’intermédiaire du vétéran Jon Stefansson et de l’universitaire Kristofer Acox. Une équipe qui avait découvert le plus haut niveau à Berlin lors de l’EuroBasket 2015, soutenue en Finlande par 2500 supporters dont le Président de la République, menait encore en fin de premier quart-temps (20-23) avant que plusieurs paniers près du cercle ne permettent aux Bleus de repasser en tête au moment où Vincent Collet rentrait dans ses rotations.
Dans une compétition au long cours l’importance de l’apport des remplaçants est capitale et ceux-ci ont répondu aux attentes, les intérieurs en tête. Louis Labeyrie a ainsi démontré pourquoi il avait arraché sa place pour l’EuroBasket. Son activité est permanente et sa verticalité apporte une dimension athlétique bienvenue. Avec Kevin Séraphin il a signé une entrée en jeu très efficace, permettant au deuxième cinq de faire l’écart (48-35) malgré de nouveaux oublis lors des deux dernières minutes de la mi-temps.
Un simple moment d’égarement totalement corrigé dans le troisième quart-temps. Dix minutes qui tournèrent vite à la démonstration. La France et l’Islande ne boxent pas dans la même catégorie et le poids lourd a aisément assommé le poids plume. Plus durs sur les porteurs de balle, appliqués dans leur partage du ballon, les Tricolores ont fait le trou (37-13), enchaînant les paniers faciles et laissant à l’intégralité de l’effectif l’occasion de s’exprimer. Antoine Diot réactivé, Axel Toupane et Vincent Poirier remis en confiance, Edwin Jackson impeccable dans ses choix, la sortie dominicale française aura été très positive.
Contre une opposition limitée la question était donc de voir si la puissance de feu offensive de l’Equipe de France allait lui permettre de tutoyer quelques records. Ses 115 points inscrits sont le total le plus élevé dans l’histoire de l’EuroBasket, effaçant des tablettes les 111 de 1979.
La France bat l'Islande 115-79