Les huitièmes assurés
L'Equipe de France a assuré sa qualification pour les huitièmes de finale de l'EuroBasket. Elle visera la première place de la poule contre la Slovénie, après le festival de Thomas Heurtel lors de la deuxième mi-temps d'une rencontre bien mal engagée contre la Pologne (78-75).
L’Equipe de France avait habitué ses fans à quelques moments d’absence depuis le début de l’EuroBasket. Mardi après-midi, dans un match pour la qualification en huitièmes de finale et la possibilité de viser la première place, les Bleus ont livré quatre premières minutes cauchemardesques face à la Pologne, pourtant privée de son meilleur scoreur, AJ Slaughter. Repli inexistant, absence totale de rythme, balles perdues en pagaille, les Polonais n’en demandaient pas tant et en profitaient pour signer un 0-9 d’entrée.
Un caillou dans la chaussure que la France a traîné pendant toute la première mi-temps, trahie par une adresse remarquable lors des trois premières journées mais totalement absente pour cette quatrième levée. Toutes les analyses sur la vista offensive des troupes de Vincent Collet pouvaient être remisées aux vestiaires au regard du 5/22 aux tirs en 16 minutes servi par les Bleus. Ils pouvaient même souffler en voyant la Pologne manquer ses dix tirs à trois-points pris à la pause, leur permettant de limiter la casse (26-34).
La deuxième mi-temps débutait par quelques courses tricolores mais les shooteurs polonais parvenaient à régler la mire, Aaron Cel en tête. Le Franco-Polonais, formé au Mans, se fendait de son meilleur match de l’Euro face à une équipe dont il a porté le maillot dans toutes les catégories de jeunes, aux côtés de Nicolas Batum notamment. Cel malmenait Louis Labeyrie après avoir fait de même avec Boris Diaw et l’écart n’évoluait quasiment pas malgré le passage inexorable des minutes (41-51).
Le temps paraissait long pour les supporters mais l’entrée monumentale de Kevin Seraphin changeait la donne. Le pivot du Barça régnait au rebond offensif, posait des écrans puissants et livrait un duel titanesque au monstrueux Przemyslaw Karnowski. Son impact permettait aux Bleus de réussir un 10-1 éclair.
Son futur coéquipier en Catalogne, Thomas Heurtel, prenait le relais dès le début du quatrième quart-temps, parvenant à pousser la balle pour finir près du cercle ou servir ses shooteurs. Edwin Jackson puis Antoine Diot faisaient mouche de loin, preuve de la profondeur d’un banc qui peut faire la différence à tout moment dans cet Euro. La Pologne vacillait (68-62) mais le vétéran Lukasz Koszarek maintenait le suspense. Vincent Collet choisissait de faire confiance à son cinq majeur pour enlever la décision. Option payante marquée par un tir à trois-points décisif de Thomas Heurtel, auteur de son record de points en sélection (23 pts) et totalement incandescent lors de la deuxième mi-temps (21 pts).