Maintenant ou jamais
Les Bleus affrontent l’Allemagne samedi à 14h15 (en direct sur Canal + Sport) en huitièmes de finale de l’EuroBasket. Après une phase de poule décevante, ils n'ont plus le droit à l'erreur.
L’Equipe de France a participé aux quarts de finale lors des 9 dernières éditions de l’EuroBasket. Il faut remonter à 1997 et une sortie de piste prématurée en phase de poule pour ne pas trouver trace des Bleus dans le top 8 continental. Malgré leur troisième place de poule c’est bien sur leurs épaules que pèsent la pression avant de jouer l’Allemagne.
En quelques heures, le groupe France a totalement changé de décor, quittant la pluie et le froid d’Helsinki pour le soleil et la chaleur d’Istanbul. Il lui faudra également changer d’approche après deux sorties très décevantes, la première sans conséquence contre la Pologne, la seconde bien plus problématique face à la Slovénie, puisqu’elle le place dans une partie de tableau que tous voulaient éviter.
Les joueurs l’ont consenti sans détour, s’ils présentent le même visage sur le parquet de la Sinan Erdem Arena, leur EuroBasket se conclura sur un échec dès le premier tour éliminatoire. Un sursaut est attendu. "Il faudra être meilleurs", tranche Vincent Collet. "Les deux derniers matches doivent nous permettre de nous remettre en question. Il faut que ce soit une remise en question individuelle mais qui se fasse dans le collectif. Si tout le monde doit élever son niveau de jeu au service de l’équipe, il ne faut surtout pas que quelques-uns pensent que leur simple réaction pourra suffire. Il faudra faire les choses ensemble."
En premier lieu défensivement avec la volonté de ralentir l’ennemi public numéro un, Denis Schröder. Le meneur des Hawks est le deuxième marqueur de la compétition (23,6 pts, 4,6 pds) exploitant une vitesse supersonique pour désorganiser les stratégies mises en place face à lui. "Il faudra faire ce que les équipes faisaient contre nous à l’époque de Tony Parker", sourit Vincent Collet qui, avec son staff, a évoqué la possibilité de bousculer le cinq majeur des Bleus pour, par exemple, envoyer un élément en mission sur Schröder. "Mais c’est tellement un problème collectif que stigmatiser l’un ou l’autre est difficile à faire. L’effort défensif est à partager", précise-t-il. "Il faudra accepter qu’il sorte de sa boîte. Il réussira des exploits. Mais s’il ne vit que d’exploits, ça sera intéressant pour nous. Il faudra lui rendre la vie difficile sans que ce soit les autres qui en profitent."
Les autres ce sont notamment des intérieurs estampillés Euroleague complémentaires et efficaces. Le pivot de Vitoria Johannes Voigtmann et sa capacité à s’écarter du cercle (9,0 pts, 5,0 rbds) ou l’athlétique ailier-fort de Bamberg Daniel Theis (7,8 pts, 6,8 rbds). Attention également au très long ailier Robin Benzing (8,6 pts), absent à Berlin lors du dernier match de préparation (victoire française 85-79) et aux shooteurs qui pullulent dans l’effectif. "Cette équipe est très hiérarchisée", remarque Vincent Collet. "Bien plus que nous. Autour de Schröder il y a des joueurs dangereux, ils jouent dans la discipline et chacun arrive à trouver son champ d’expression."