La montée en puissance
L'Equipe de France a livré un match très complet, dominant largement l'Argentine (77-58) pour conclure le tournoi de Villeurbanne.
Pour la troisième soirée de rang, l’Astroballe avait fait le plein. Cette fois pour assister au dernier match de préparation à domicile de l’Equipe de France avant son départ pour la Chine.
La meilleure attaque de l’Equipe de France reste sa défense. Et cette fabuleuse capacité à se projeter vers l’avant à la moindre balle déviée, contrée ou récupérée. Elle l’a encore démontré samedi soir après un début de match balbutiant marqué par un brin de nonchalance sur les passes et quelques erreurs de communication. Mais l’Argentine avait à peine le temps de se réjouir de sa belle entame (7-13), qu’en trois contre-attaques éclair, la dernière conclue par un dunk de Rudy Gobert, elle n’était déjà plus en tête.
Vincent Collet multipliait les associations inédites et les Bleus trouvaient une belle alternance offensive avec une escouade pas forcément réputée pour sa maestria dans ce domaine. C’est ainsi avec la triplette Gobert-Batum-Fournier confortablement assise dans le sauna villeurbannais que la France signait un 17-2 en cinq minutes avec en vedette une étincelante traction arrière Frank Ntilikina-Nando De Colo.
Les essais se poursuivaient avec un Mathias Lessort décalé en ailier-fort après un splendide passage au pivot ou un Elie Okobo en deuxième arrière. En face, seul l’éternel Luis Scola parvenait à trouver des ouvertures pour que l’Argentine ne sombre pas complètement. Elle restait cependant reléguée entre 15 et 20 points derrière et même lorsque l’Equipe de France connaissait une longue période de disette offensive après la mi-temps, elle ne parvenait jamais à se rapprocher. Des deux côtés les tirs de loin rebondissaient invariablement sur les cercles et la solidité tricolore au rebond lui assurait de conserver le contrôle. Un effort collectif total des deux côtés du terrain au cours duquel chaque joueur entré en jeu apportait tour à tour son écot.
Dans la dernière ligne droite, c’est ainsi Okobo qui faisait apprécier son sens du panier pour confirmer la large supériorité du soir d’une équipe qui doit définitivement trouver son équilibre après les forfaits de Thomas Heurtel et Adrien Moerman, deux titulaires attendus à la Coupe du Monde. A Villeurbanne, l’Equipe de France n’a cessé de monter en puissance. Elle s'envolera mardi pour la Chine afin d'y effectuer ses derniers réglages, après avoir laissé entrevoir à ses supporters une partie de son potentiel.
France bat Argentine 77-58
Réactions
Frank Ntilikina : "On a montré de bonnes choses sur le tournoi. L’image d’une équipe qui progresse. L’objectif désormais c’est de performer pendant 40 minutes et de savoir jouer sous pression. Le forfait d’Adrien nous fait mal. Ce n’est pas évident à ce stade mais on fera tout ce qu’il faut pour gérer ça. On a encore un peu de temps. Je dois trouver de la régularité parce que si offensivement c’est mon meilleur match j’ai apporté plus sur d’autres."
Vincent Collet : "C’était un tournoi intéressant. L’idée était d’avoir des adversaires un peu différents. La chaleur et le fait que l’on joue trois matches en trois jours a été à notre avantage car notre profondeur de banc est plus importante que pour l’Argentine. En deuxième mi-temps la défense a tenu et ils étaient cuits alors que nous étions moins précis. On a pressé la balle, on a fait des efforts pour défendre haut. Quand les adversaires sont frais et lucides ils trouvent des solutions mais cela peut payer plus tard. Maintenant il faut gagner en constance. Le forfait d’Adrien n’était pas du tout prévu au programme. Tout ce qu’on a pu dire au niveau de notre identité, défendre dur, courir sera encore plus d’actualité car on perd des joueurs qui pouvaient créer des choses de par leur talent. A Villeurbanne nos leaders ont répondu présent. Leur capacité offensive est indiscutable. Continuons à avancer sur le collectif comme ce soir où le deuxième cinq a enfoncé le clou. Nous allons désormais nous poser pour préparer la liste pour le départ en Chine."
Premier match
Pour clôturer leur tournoi de Lyon, Brésil et Monténégro se retrouvaient avec la ferme intention de repartir avec une dernière victoire. Une chose essentielle manquait cependant côté Monténégrin : l’adresse. Peut être fatigués par l’enchainement des matchs, les hommes de Zvezdan Mitrovic étaient trop court sur la plupart de leurs tirs extérieurs tentés. Comme l’avant-veille, Victor Benite était décidé à réduire les espoirs adverses à néant, enchaînant les banderilles longue distance avec brio. Dans la raquette, son coéquipier Anderson Varejao s’occupait de tout, gobant tous les rebonds possibles et se rendant disponible dans les petits espaces pour scorer des paniers faciles. Il continuait son chantier en seconde période et avec 18 points et 16 rebonds menait les siens vers une victoire logique.
Brésil bat Monténégro 80-69