L’importance d’être constant
Malgré quelques moments d’absence l’Equipe de France, portée par Evan Fournier, poursuit sa série de victoires en préparation avec un succès sur l’Italie, 82-80.
Si la Nouvelle-Zélande est présentée comme un adversaire atypique, l’Italie l’est tout autant. Non pas par son identité puisque la France l’a affrontée à 92 reprises dans son histoire. Mais par son style fait d’un basket small-ball quasi permanent en l’absence d’un pivot de grande taille. Les Bleus ont tenté d’exploiter pleinement cette faiblesse en servant Rudy Gobert plus que jamais dans cette préparation. Une tactique plutôt payante offensivement mais de l’autre côté du terrain, tenter de contenir Danilo Gallinari, Marco Belinelli ou Daniel Hackett est un investissement de tous les instants. Les rois du un contre un ou de l’utilisation des écrans ont fait quelques dégâts (9-13, 7’) avant que les Tricolores ne recollent en fin de premier quart-temps face à des rotations moins convaincantes.
Le retour des pistoleros, l’entrée d’un autre scoreur patenté, Alessandro Gentile, mais surtout une succession de ballons perdus ont ensuite plombé les troupes de Vincent Collet. Une séquence cauchemardesque de plusieurs minutes qui verra l’Italie compter jusqu’à 9 points d’avance. Le moment choisi, comme la veille, par la France pour réagir. Un 12-0 éclair qui renversait la tendance avant la pause (39-38), les cadres décidant de reprendre les affaires en main, le trio Fournier-Batum-Gobert ayant signé 21 points.
Evan Fournier va poursuivre sur sa lancée au retour des vestiaires. Les Bleus réalisent quelques stops et l’arrière du Magic va réaliser un éblouissant festival offensif. En quatre minutes, il inscrit les 13 premiers points de son équipe qui laisse sur place un adversaire dépassé en vitesse (56-42). Le staff en profite pour poursuivre ses essais avec un séduisant passage de Nando De Colo en meneur et un passage en zone avec les tours jumelles Poirier-Gobert au cœur de la raquette. L’écart est fait mais la France a bien du mal à ne pas connaître quelques trous d’air. Elle perd son rythme, son passing game et abandonne des lancers-francs en route pour voir fondre sur elle la Squadra Azzurra dans le quatrième quart-temps (69-67, 37’). Des Italiens qui terminent le match avec Gallinari au poste 5, forçant Rudy Gobert à s’aventurer très loin de la peinture. En face, Evan Fournier bat son record de points en sélection et, sur une des dernières possessions, Gobert punit le choix tactique de Romeo Sacchetti. Batum assure ensuite aux lancers-francs et les Bleus, en dépit de quelques séquences difficiles, sortent vainqueurs de ce classique du basket européen.