"Pas de sentiment de revanche"
A quelques heures du premier match des Bleus à la Coupe du Monde contre l’Allemagne (dimanche, 14h30, Canal + Sport Weekend), Evan Fournier est apparu à la fois déterminé et détendu en conférence de presse.
L’Allemagne est déjà un rendez-vous capital dans l’optique de la qualification pour les quarts de finale. Comment voyez-vous ce face-à-face ?
Je ne vois pas ce match comme un match couperet. C’est un match très important parce que c’est le premier et tu veux toujours bien débuter. Ensuite tu gardes tes victoires et défaites au deuxième tour mais même si nous perdons demain on peut toujours finir premiers avant les quarts. On veut mettre toutes les chances de notre côté mais il restera beaucoup de rencontres ensuite.
L’Allemagne a éliminé l’Equipe de France en huitièmes de finale de l’Euro 2017 (81-84), cela donne-t-il une saveur particulière à ce premier match ?
On veut les battre bien sûr. Mais sincèrement, je n’ai aucun esprit de revanche. Je veux juste les battre. Si nous avions gagné en 2017, cela aurait été pareil. L’Allemagne est une bonne équipe, qui joue bien au basket. Le passé c’est le passé. Moi je pense à cette compétition.
Qu’aviez-vous fait à l’époque qu’il faudra impérativement corriger demain ?
Sur la deuxième mi-temps, le pick n’roll de Dennis Schroder (21 pts, 8 pds) nous avait fait mal. Et Daniel Theis avait mis plusieurs trois-points dans le corner. C’était des tirs compliqués mais qu’il a mis (22 pts à 8/9).
Avez-vous les armes cette fois pour arrêter leurs points forts ?
Ça n’a rien à voir. Déjà il n’y a plus Boris, pfffouuu… (il explose de rire). Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer. Nous n’avons pas regardé le match d’il y a deux ans. Deux ans c’est énorme. Les joueurs ont évolué, ce n’est plus le même coach. Il y a deux ans j’avais encore des cheveux ! Il y a des enseignements bien évidemment. Dans une vision plus globale on aurait dû mieux faire en tant qu’équipe. Mais techniquement les choses ont changé.
Quel est selon vous le statut de la France avant de débuter la Coupe du Monde ?
Pour moi les Etats-Unis sont le favori. Derrière cela va se jouer avec la Serbie, l’Espagne, la Grèce, l’Australie et nous. C’est un groupe d’outsiders, de contenders, appelez-les comme vous voulez.