Finir le travail
Le premier tour de la Coupe du Monde prend fin jeudi à 14h30 (en direct sur Canal + Sport) pour les Bleus, qui affrontent la République Dominicaine.
Le Groupe G a déjà rendu son verdict concernant les qualifiés pour le deuxième tour. La République Dominicaine et la France retrouveront l’Australie et la Lituanie à partir de samedi à Nankin. Mais pour se positionner idéalement dans l’optique des quarts de finale, le dernier match à Shenzhen revêt une importance particulière. "C’est une équipe qui va jouer sa finale… comme nous", note Nando De Colo. "En entrant au deuxième tour sans défaite on sait bien que c’est un gros avantage. Ils vont tout donner. Et même être à la limite physiquement. On sait que certains joueurs aiment jouer très dur… ils aiment emmerder le monde si je peux dire. A nous de faire attention au début de match. Pour l’instant ils ont été très bons."
Eliminée en huitièmes de finale de l’épreuve en 2014 en Espagne, l’île des Caraïbes est encore présente dans le top 16 cinq ans plus tard et présente quelques atouts dans son jeu. Les Bleus sont prévenus, les Dominicains doivent être pris au sérieux malgré l’absence d’Al Horford (Celtics) et Karl-Anthony Towns (Wolves), deux stars NBA qui auraient changé le profil de la sélection. Les fans de JeepElite reconnaîtront peut-être Eloy Vargas, aperçu à Boulazac et meilleure évaluation de son équipe ou suivront avec curiosité la prestation du nouvel intérieur de Chalon, Ronald Roberts. Face à l’Allemagne ce sont les arrières Victor Liz et Gelvis Solano qui ont fait la différence.
La République Dominicaine vaut également pour son volcanique entraîneur Nestor "Che" Garcia. L’Argentin est une pile électrique qui ne s’accorde aucune pause. Sur comme en dehors des parquets. Le staff technique des Bleus n’en revenait pas de le voir en salle de musculation de l’hôtel, mélangeant vélo statique et poids libres en s’encourageant comme un forcené. Mais Garcia n’a cure de la brigade du bon goût, comme il se moque de sa zone le long de son banc, empiétant frénétiquement sur l’aire de jeu pour pousser ses troupes. Et la méthode fonctionne. Trois ans après avoir mené le Venezuela à une qualification surprise aux Jeux Olympiques, il vient donc de mener la République Dominicaine au deuxième tour de la Coupe du Monde aux dépens d’une Allemagne un peu légère dans son approche de la rencontre.
L’Equipe de France ne veut pas commettre pareil faux-pas. "On a tellement attendu le match de l’Allemagne. On savait que c’était un match important, que ce serait eux ou nous. Finalement non", remarque Vincent Poirier. "Il ne fallait pas se relâcher après ça, ne pas prendre la Jordanie et la République Dominicaine à la légère. Le travail a été fait mardi. Il faut le terminer demain."