Entre poids lourds
L’Equipe de France débute son deuxième tour de la Coupe du Monde samedi à 14h00 (en direct sur Canal + Sport) face à la Lituanie.
Les cinq représentants de l’Asie et les cinq représentants de l’Afrique ont débuté leur Coupe du Monde avec six autres pays pour déterminer le classement de 17 à 32. Des rencontres d’importance puisqu’elles détermineront des places olympiques.
L’Equipe de France, elle, a intégré le top 16 et si son rêve olympique est toujours vivant, c’est également l’objectif d’un podium qui perdure. Première de sa poule et invaincue, le match contre la Lituanie peut lui ouvrir la porte des quarts de finale. Et déjà éliminer les Baltes. La conséquence d’une formule qui ne pardonne quasiment aucun faux-pas. Les troupes du coach Danius Adomaitis seront donc plus motivées que jamais. Elles ont livré un duel de très haut niveau à l’Australie jeudi soir au cours d’une rencontre décidée par le talent de Patty Mills et marquée par une intensité physique de tous les instants. "Les Aussies envoient du bois. Et les grands sapins verts sont pas mal dans ce registre", souriait Vincent Collet à l’heure d’évoquer ses adversaires.
Finaliste de l’EuroBasket 2013 et 2015, demi-finaliste de la Coupe du Monde 2014, la Lituanie est, comme les Bleus, rentrée dans le rang depuis. Elle peine à renouveler ses cadres, la nouvelle génération n’ayant pas la dimension au plus haut niveau de ses aînés, exception faite de Domantas Sabonis, le fils du légendaire Arvydas. Passé par la NCAA, le joueur des Pacers forme une raquette surpuissante avec Jonas Valanciunas (Grizzlies). "Au-delà de ces deux joueurs il y a de la densité physique. C’est la deuxième équipe au rebond. Le contrôle du rebond sera la clé", note Vincent Collet. "Cela va être un combat. Il faudra être dans une défense oppressante pour les empêcher de se mettre en place. Lorsqu’ils peuvent joueur à leur guise ils ont un des meilleurs passing game du Monde."
La France a eu l’occasion de réviser ses mises en place défensives lors d’un entraînement programmé à 19h localement, après un voyage de Shenzhen à Nankin réalisé dans un avion des lignes régulières aux espaces peu adaptés aux grands gabarits. D’autant plus que les quatre équipes du groupe ont partagé le même vol après un réveil à 6h du matin pour les Tricolores. Un transfert fatigant qui, s’il n’a pas permis aux organismes de se régénérer, n’a pas entamé la détermination française. "L’énergie mentale est très présente, je n’ai pas d’inquiétude sur notre volonté", a prévenu Vincent Collet. "C’est un huitième de finale déguisé. Clairement cela va donner une dose d’adrénaline supplémentaire. Ces équipes vont nous obliger à nous élever dans l’intensité et dans l’intelligence." Et à maintenir un effort défensif convaincant en dehors de quelques trous d’air contre l’Allemagne notamment. Rudy Gobert demeure la figure centrale du dispositif de Vincent Collet, particulièrement séduit par l’impact de son pivot. Face à lui les attaquants voient trouble et ses coéquipiers ont pour instruction d’orienter leurs vis-à-vis vers leur tour de contrôle : "On pousse les joueurs vers lui et c’est le gardien du temple. Le niveau défensif est toujours relatif. On ne peut pas ignorer que nous avons joué contre des adversaires d’un moindre calibre. Mais notre identité doit dominer malgré tout."