"Un moment émouvant dans une carrière"
Pour son premier entraînement avec les Charlotte Hornets à Paris, Nicolas Batum est apparu tout sourire auprès des médias. Particulièrement fier de disputer le premier match NBA de saison régulière jamais joué en France, il s'est également livré sur la rencontre de vendredi soir face aux Milwaukee Bucks et son duel avec le MVP de la saison dernière, Giannis Antetokounmpo.
Qu’est-ce que ça vous fait d’être ici ? De finalement vivre quelque chose qui est historique, le premier match de saison régulière ici à Paris ?
C’est un moment assez émouvant dans une carrière. En tant que joueur non-américain de faire un match NBA dans son propre pays c’est quand même assez particulier. C’est vrai que Tony [Parker] et Rony [Turiaf] ont vécu ces matchs là, mais là c’est un match officiel et c’est la première fois que ça arrive en France. Je suis fier d’être le premier à faire ça.
L’AccorHotels Arena complet. Une communauté de fans qui vous attend. La NBA se mondialise et c’est ici à Paris.
C’est bien pour le public français, il est vrai que la NBA est très populaire en France. Il y a beaucoup de joueurs français qui jouent en NBA. La ligue est très suivie aussi. C’est une bonne chose pour le public français qu’il y ait un match à Paris. J’espère que ça va être un rendez-vous régulier maintenant, les prochaines saisons, car le public français le mérite.
De voir tout l’engouement qu’il y a autour du championnat américain de la part des français, ça vous surprend ?
Non pas forcement. On sait que la NBA devient de plus en plus populaire dans le monde. Ça dure depuis un moment mais surtout en France car on a beaucoup de joueurs français. Ça a commencé avec Tariq [Abdul-Wahad] et [Jérôme] Moïso à l’époque, mais c’est surtout grâce àTony [Parker] et Boris [Diaw] qui ont vraiment popularisé le basket-ball français. Et puis il y a la génération suit derrière avec des joueurs comme Evan [Fournier], Rudy [Gobert], Sekou [Doumbouya] et Franck [Ntilikina]. On essaie vraiment de porter haut les couleurs de la France aux US et de le faire fièrement.
Qu’est qui vous a fait tomber amoureux du basket ?
C’est familial, mes parents jouaient au basket, je suis tombée dedans tout petit. Ma mère voulait que je fasse du football mais il faisait trop froid dehors surtout en Normandie. Je pense que j’ai fait le bon choix.
Vous parliez de Giannis qui est un joueur que le public aime voir jouer. Comment vous le définiriez ?
Pour sa taille, ce qu’il réalise, c’est assez unique. Il révolutionne un jeu sans position. Il est juste sur le terrain, c’est un joueur de basket. Il est en train de devenir plus fiable avec son shoot donc ça va devenir une machine inarrêtable bientôt. C’est le MVP pour l’instant cette année pour moi !
Comment prépare-t-on un match comme celui-ci contre une des meilleures équipes de la NBA ?
On les scouts, on le prépare comme une équipe « normale ». Ça reste un match de saison régulière à jouer. Après comment arrêter Giannis ? ça fait deux ans que personne n’a la réponse. Ce sera à nous de le limiter et de faire en sorte qu’il n’ait pas trop une grande soirée.
Vos coéquipiers sont-ils aussi excités que vous ?
Ils sont tous très heureux. On a été à la tour Eiffel mercredi, on devait rester 10 minutes mais on est resté 25 minutes parce que tout le monde prenait des photos. Ils découvrent Paris donc ils posent beaucoup de questions. C'est cool de leur faire découvrir ça.
Justement, on a vu les joueurs des Bucks descendrent de l'avion accompagnés de leur famille. Est-ce le cas pour vous aussi ?
Il y a tout le monde. Les femmes, les enfants et même les mamans. Tout le monde est bien arrivé. C'est important de partager ces moments avec sa famille. Je sais qu'ils ont prévu de visiter, d'aller voir des spectacles. C'est une petite coupure pour eux.