Crunch version basket
L’Equipe de France affronte la Grande-Bretagne vendredi à 18h (en direct sur Canal + Décalé) avec la possibilité de faire un grand pas vers l’EuroBasket 2022.
Londres est bien loin. 2012 et les Jeux Olympiques avaient constitué une apothéose pour le basket anglais. Sept ans plus tôt, afin de prouver à la FIBA sa compétitivité, la Grande Bretagne renaissait de ses cendres pour la première fois depuis 1992. Portée à bout de bras par la star des Bulls Luol Deng, elle allait participer à l’EuroBasket en 2009 (0v-3d) puis en 2011 (2v-3d), avant d’évoluer devant son public pour les Jeux. De cette aventure, Daniel Clark (2,08 m, 32 ans) en sera le seul rescapé à Pau. Malgré ce coup de projecteur, l’équipe nationale n’a guère évolué sur le plan international (42e au ranking FIBA) et n’est pas parvenue à se qualifier pour la dernière Coupe du Monde.
Elle présente cependant un degré de dangerosité à ne pas prendre à la légère. Les basketteurs anglais s’exportent et leurs deux premières sorties des qualifications, en février dernier, appellent à la prudence. A Podgorica, ils étaient revenus sur les talons des Monténégrins en fin de rencontre (-7) dans le sillage d’Ovie Soko (18 pts, 9 rbds) et Myles Hesson (20 pts, 7 rbds). Trois jours plus tard, à Newcastle, Soko toujours (18 pts, 10 rbds) et l’arrière de Göttingen Luke Nelson (26 pts) avaient fait plier l’Allemagne. "Les leaders de l’équipe ne jouent pas en Grande-Bretagne. Et avec la France c’est l’équipe la plus athlétique de la poule", note Vincent Collet. "Ovie Soko , Myles Hesson ou Gabriel Olaseni ont une valeur athlétique intéressante qui déteint sur le jeu anglais, avec beaucoup de relances et de courses. Cette équipe a posé beaucoup de problèmes à l’Allemagne défensivement en switchant énormément grâce à leur polyvalence. Il faut s’attendre à un combat face à une équipe très engagée. Soyons prêts."
Soko, l’intérieur du Mans, ne sera finalement pas sur le parquet du Palais des Sports vendredi soir et ce forfait est une aubaine pour les Bleus dont le secteur intérieur apparaît comme plutôt dense. L’autre atout français est habituellement une défense imperméable et Vincent Collet a insisté sur la nécessité d’afficher, dans ce domaine, "une agressivité plus forte qu’en février", notamment pour limiter le jeu rapide des Britanniques. Pour ce faire l’entraîneur tricolore compte sur l’influence de son nouveau capitaine, Andrew Albicy. "Il est le premier rideau de notre système défensif", insiste-t-il. "Andrew doit montrer l’exemple dans ce domaine."
L’Allemagne qualifiée d’office pour l’EuroBasket 2022, la France doit laisser derrière elle la Grande-Bretagne ou le Monténégro. Vainqueur de ce dernier en février, une victoire vendredi soir la placerait dans une position idéale.