Dans le contexte si particulier du huis-clos, l’Equipe de France veut conclure sa semaine paloise sur une victoire face à l’Allemagne dimanche (15h, en direct sur Canal + Décalé).

samedi 28 novembre 2020 à 14:34 par Par Julien Guérineau

Il y a neuf mois, à Vechta, l’Equipe de France avait dérapé lors de sa première sortie des qualifications pour l’EuroBasket 2022. Face à l’Allemagne, elle s’était trompée de film, oubliant ses vertus défensives pour encaisser 83 points. Un revers particulier puisque subi contre une équipe déjà assurée de participer au rendez-vous continental. L’EuroBasket connaîtra son dénouement à Berlin le 18 septembre 2022, après une première phase à Cologne, Tbilissi (Géorgie), Milan (Italie) et Prague (République Tchèque).

Les troupes de l’ancien champion NCAA avec North Carolina et champion d’Europe avec la Mannschaft en 1993, Henrik Rödl, n’ont rien à jouer lors de ces fenêtres mais peuvent largement influer sur l’identité des qualifiés. "C’est une situation très particulière que je ne comprends pas trop", estime Vincent Collet, l’entraîneur des Bleus. "J’entends aisément qu’ils puissent participer, il est normal qu’une équipe hôte puisse disputer des matches avant une compétition. Mais leurs résultats ne devraient pas être pris en compte. On le savait depuis le début et notre objectif était de gagner les matches contre nos adversaires directs, ce que l’on a fait avec des point average importants."

Cependant, Collet comme son staff n’ont pas oublié la défaite de février : "on a montré aux joueurs le match. Et la comparaison avec l’énergie déployée vendredi soir est vraiment flagrante." A l’époque, le pivot Malik Zirbes (8 pts, 8 rbds) et l’arrière Joshiko Saibou (19 pts, 6 rbds) avaient pesé sur les débats. Ils ne seront pas à Pau dimanche et la France voudra se concentrer sur le danger Robin Benzing (22 pts à l’aller) et globalement afficher l’agressivité qui a totalement déréglé l’attaque britannique vendredi.

Le retour d’Andrew Albicy en sélection offre automatiquement cette option. Contre la Grande-Bretagne, le compteur du meneur de Gran Canaria est resté bloqué à deux points mais son impact aura été remarquable. "C’est la première lame de notre organisation défensive" insiste Vincent Collet qui n’a de cesse de souligner que c’est bien de ce côté du terrain que tout se joue du fait du format si particulier de ces qualifications. "Il est difficile de bien attaquer après trois jours de vie commune. Les erreurs sont compréhensibles. Et encore plus dans ce contexte de bulle où la durée des entraînements a encore été raccourcie."