TLC leader de banc
Pour sa première compétition internationale avec les A, Timothé Luwawu-Cabarrot, TLC pour les intimes, joue déjà un rôle déterminant.
En choisissant Timothé Luwawu-Cabarrot pour faire partie de l’aventure olympique, Vincent Collet avait une idée claire derrière la tête. Il avait apprécié le remarquable début de saison de l’arrière-ailier des Nets dans un profil de 3D qu’affectionnent particulièrement les coaches NBA. Un gros défenseur capable de sanctionner à trois-points. Il avait également à l’esprit la capacité du Cannois à s’effacer derrière les stars en imaginant que potentiellement ses minutes seraient parfois limitées derrière les vétérans de l’Equipe de France.
Quelques semaines plus tard, celui qui avait été marqué par sa non sélection pour la Coupe du Monde 2019 est devenu un rouage essentiel de la bonne marche des Bleus. Il est le joueur du banc le plus utilisé (20 minutes) et vient de livrer deux performances décisives lors des deux dernières rencontres à élimination directe. En quart de finale, face à l’Italie, alors que les Transalpins semblaient en mesure de renverser une rencontre qui leur avait longtemps échappé, c’est un tir à trois-points de Luwawu-Cabarrot qui aura stoppé ce dangereux élan. En demi-finale, alors que la Slovénie menaçait de s’envoler au premier quart-temps, ses 8 points consécutifs relançaient la France et à 56 secondes du buzzer c’est lui à nouveau qui prenait ses responsabilités de loin pour réussir un tir capital. "TLC nous sauve la première mi-temps, il nous sauve le match", estime Nicolas Batum. "Nous sommes à deux doigts de prendre l’eau, offensivement on est perdu quand il rentre… Il est en train de s’installer en Equipe de France et il va être là pour un long moment."
Auteur de 15 points (son record) et 5 rebonds en 22 minutes, celui qui est actuellement agent-libre a fait le job des deux côtés du terrain en faisant partie de ceux qui se sont relayés sur le cas Luka Doncic : "Je suis là pour défendre et mettre des tirs quand il faut. Des mecs ont beaucoup d’expérience et je suis là pour apprendre. Mais je suis aussi là pour amener tout ce que je sais faire et je suis assez rôdé pour jouer ce genre de match. Si on les aborde avec trop d’appréhension on se met de la pression pour rien." A 26 ans, Luwawu-Cabarrot, qui avait très jeune fait le choix de l’exil en rejoignant la fabrique serbe de champions de Mega Leks, explose aux yeux du grand public sur la plus grande scène mondiale.