Un Limougeaud enflamme le Palais
Le shooteur du CSP, Nicolas Lang a changé le cours du match face au Monténégro. Après avoir craint une grave blessure, il s’est fendu de 12 points en deuxième mi-temps.
Pour sa première sélection en Equipe de France, Nicolas Lang avait découvert le Palais des Sports de Pau désert, en mode Covid. Deux sélections, une entrée en jeu et 3 points inscrits face à la Grande-Bretagne. Un an plus tard, le début de saison supersonique (18,6 pts) de l’arrière du CSP Limoges lui a permis de retrouver les Bleus. Mais à peine deux minutes après son entrée en jeu, c’est avec l’aide du staff médical qu’il quittait le terrain, touché à la cheville. "Je suis allé aux vestiaires. Le kiné a testé. Avec un bon strap je pouvais repartir", explique-t-il. "J’aurais été dégoûté de quitter le match sur une blessure, surtout que je ne me blesse quasiment jamais. Je me suis dit que jamais je n’aurais un match où ça se passe correctement et avec du public en Equipe de France. Finalement c’est encore mieux que ce que je pensais."
Sous les yeux de sa femme et de ses enfants venus pour l’occasion, Nicolas Lang a été relancé par Vincent Collet lors du quatrième quart-temps et ses 12 points, à 4/5 ont renversé un match bien mal engagé pour les Bleus. Un retournement de situation initié par un cinq inattendu composé de Lang, Alexandre Chassang, Amine Noua, Lahaou Konate et Paul Lacombe. Un quatuor qui, mis à part Lacombe, n’avait eu que peu l’occasion de s’exprimer mais dont l’association a fait des merveilles. "Quand je vois Lahaou, Lamine, Alexandre et Paul, ce que je vois ce n’est pas combien de temps ils ont joué avant. Mais de bons joueurs que je respecte", souffle Lang, heureux d’avoir pleinement rempli le rôle qui lui est dévolu en sélection : "On m’attend encore plus sur du shoot extérieur qu’en club." Ses trois tirs primés en deux minutes ont fait se lever le public béarnais et radicalement changé le momentum de la soirée.
Le jour de sa sélection pour le All Star Game, Lang a servi de détonateur pour les Bleus et s’est offert un fantastique souvenir, lui qui se refuse à se projeter plus loin que le prochain déplacement en Hongrie. "Je ne jouerai certainement jamais une finale des JO", sourit-il. "J’ai quand même 31 ans. Donc je me fais plaisir. Je prends tout ce qu’il y a à prendre et je suis vraiment reconnaissant de ça." Une philosophie qui accompagne le Team France depuis plus de quatre ans et qui doit mener les Bleus vers la Coupe du Monde. Mais plutôt que de penser à Manille, Nicolas Lang avait d’autres préoccupations en tête au moment de rejoindre la Villa Navarre. "Maintenant il faut aller faire des soins…"