France-Monténégro : fin de série à Podgorica
L'Equipe de France a failli renverser dans le quatrième quart-temps une situation bien mal engagée mais s'est inclinée 69-70 après avoir manqué le tir de la gagne à la dernière seconde.
L’Equipe de France n’a jamais perdu face au Monténégro et comptait bien poursuivre sa série victorieuse à la Moraca Arena. En novembre dernier, les Bleus y avaient évolué à huis clos dans une annexe de la grande salle de Podgorica. Ils ont cette fois redécouvert l’antre du Buducnost, écrasé par la chaleur extérieure mais réveillé par l’assourdissante sono réglée à plein volume par le speaker local et un noyau d’ultras qui dénotait au milieu d’un public largement adolescent.
Pas de quoi perturber les Bleus qui, dès les premières minutes, abreuvaient de ballons un secteur intérieur attendu comme dominant, du fait notamment de la présence de Vincent Poirier. Le pivot du Real Madrid a régné dans la raquette lors du premier quart-temps (7 points, 6 rebonds) mais quelques maladresses et l’absence de réussite extérieure des Tricolores ne leur ont pas permis de pleinement exploiter cet avantage. Comme Vincent Collet le craignait, le Monténégro parvenait à perturber un adversaire clairement plus talentueux et, sur un faux rythme, restait à hauteur après dix minutes (15-15). L’Equipe de France dispose cependant d’une profondeur de banc qui lui permet de jouer sur la longueur et les entrées de Théo Malédon et Mouhammadou Jaiteh offraient de nouvelles solutions offensives et plus de fluidité.
L’embellie ne durait cependant que quelques minutes. Le temps de pointer à deux reprises à +6 avant d’offrir aux Monténégrins les munitions pour revenir au contact. En premier lieu en abandonnant un trop grand nombre de rebonds offensifs, poison mortel pour une défense. Malgré une cascade d’absences le coach Bosko Radovic trouvait la parade en se reposant sur la technique de Nemanja Radovic ou l’explosivité de Fedor Zugic, expatriés en Espagne et en Allemagne pendant la saison. La salle grondait de plaisir en voyant ses protégés bousculer un leader de groupe peu inspiré (31-33).
La pause ne changeait pas particulièrement la donne, le public de la Moraca, tout à coup en fusion, découvrant un nouveau héros en la personne de Jonah Radebaugh. Tout juste naturalisé, le meneur américain, invisible jusqu’à présent, réglait soudainement la mire. Radovic lui emboitait le pas et la situation devenait soudainement franchement préoccupante (44-52) pour des Bleus sans solutions, en dehors de Poirier, et désespérément muets de loin (0/11 à trois-points). Le duel gagnait en intensité, le Monténégro récoltant une troisième faute anti-sportive en fin de troisième quart-temps. Un signe de l’intensité imposée par un groupe collectif et combattif. La France n'en profitait guère, laissant échapper 12 lancers-francs au final.
Vincent Collet lançait alors ses tours jumelles Jaiteh-Poirier et associait Okobo et Maledon. Recette efficace. Un 8-0 en trois minutes relançait les Bleus, portés par le scoring du meneur du Thunder. Tout allait donc se jouer dans le money-time (61-61). Des ultimes secondes étouffantes où Okobo multipliait les bons choix avant de rater un ultime tir à trois-points au buzzer alors que Radovic, toujours lui, venait de redonner l'avantage aux siens. Surprise à Podgorica, l'Equipe de France doit réagir dès lundi face à la Hongrie pour engranger une cinquième victoire capitale dans l'optique de la seconde phase.