Une pression supplémentaire
L’Equipe de France a raté son match au Monténégro et pouvait nourrir de nombreux regrets entre maladresse, fébrilité au rebond et manque de mouvement.
Déçu mais pas abattu, Vincent Collet n’a pas eu de difficultés à mettre le doigt sur les nombreuses insuffisances qui ont coûté aux Bleus leur première défaite des qualifications à la Coupe du Monde. La lecture d'une feuille de stats à 1/15 à trois-points et 12 lancers-francs manqués remplace bien des discours à l’heure d’analyser un revers d’un point. "L’adresse c’est important", souriait, philosophe, l’entraîneur tricolore. "Et encore on pense aux trois-points mais même près du panier nous n’avons pas été très performants, notamment au début de match. Cela laisse un adversaire qui a du cœur et qui utilise bien ses armes rester au contact et rafler la mise." Vincent Collet regrettait pêle-mêle "la domination au rebond offensif" des Monténégrins, la difficulté "à faire bouger la balle", "le jour sans de ses postes 4" et "la manière parfois désordonnée" avec laquelle ses troupes se sont battues.
Malgré tout, les Bleus auraient pu quitter Podgorica en réalisant le hold-up parfait, profitant du scoring du duo Malédon-Okobo et de l’abattage de ses tours jumelles Jaiteh-Poirier dans la dernière ligne droite. Un alignement que leur coach regrettait ne pas avoir lancé plus tôt. Mais sur la dernière possession, la France manquait trois tirs pour s’imposer. "J’ai un système où je dois courir dans le corner. Je vois le défenseur sortir vite. Je fais une feinte de tir et je me sentais plus à l’aise de tirer à trois-points que sur un mid-range. C’est mon shoot, je vis avec ça", expliquait Okobo à propos des ultimes secondes. "C'est frustrant. On a beaucoup de boulot pour être prêts pour lundi."
Les Bleus, qui ont appris dans le bus vers leur hôtel le transfert de Rudy Gobert vers Minnesota, ont déjà l’esprit tourné avec le Vendéspace et la réception de la Hongrie. "La Hongrie a gagné face au Portugal et si on devait perdre on les laisserait revenir sur nous et le Monténégro également", se projetait ainsi Vincent Collet. Dans un système où toutes les victoires comptent avant de basculer dans la deuxième phase, signer un cinquième succès est capital. D’autant plus que dans le groupe F, la Lituanie a poursuivi son cavalier seul. "Tout est difficile dans ces fenêtres. On avait gagné de peu contre le Monténégro par le passé et à un moment donné ça peut basculer. C’est ce qui s’est passé. Ils se sont battus comme des lions et ont atténué la domination intérieure par un courage exceptionnel." Une rage de vaincre que devra afficher l’Equipe de France dans trois jours, face à ses fans.