France-Hongrie : le grand écart

Une 43^e place au classement mondial de la FIBA. Une valise prise au match aller à Kaposvar. Et pour finir un déplacement rocambolesque qui les a vus débarquer à leur hôtel à La Roche-sur-Yon en milieu d’après-midi, à quelques heures du coup d’envoi. Lundi soir, les signes n’étaient clairement pas en faveur des Hongrois, déjà satisfaits d’avoir cumulé trois victoires dans le groupe, un bilan qui les qualifie pour la deuxième phase et laisse leurs options ouvertes pour une éventuelle qualification.

En face, l’Equipe de France était forcément dans un autre état d’esprit, désireuse d’effacer rapidement le souvenir de Podgorica. Vincent Collet avait conclu le shooting du matin en rappelant à ses troupes que les Bleus avaient toujours su réagir après une défaite. Leur mission était donc claire et pour y répondre, le staff technique, amputé de Pascal Donnadieu, blessé lors d’une chute au Monténégro, avait choisi de bousculer son cinq de départ, y intégrant Nicolas Lang et Amath M’Baye. Ce sont cependant deux cadres qui ont lancé l’opération rédemption : Vincent Poirier, toujours dominateur près du cercle et Andrew Albicy, plus offensif que jamais. De quoi faire rapidement le break (9-4).

Si la pression défensive répondait aux standards tricolores, l’adresse n’était, en revanche, toujours pas au rendez-vous. Les Bleus trouvaient cependant petit à petit du rythme et développaient du jeu rapide lancé par Théo Maledon puis Albicy (26-17). Pour une équipe dominée en talent et en physique, le salut ne peut dès lors venir que des tirs extérieurs. Quatre tirs primés réussis par les Hongrois au deuxième quart-temps ont un instant entretenu l’illusion, avant que les interceptions et le contrôle du rebond ne servent de rampe de lancement à une série surréaliste : 27-0 entre le deuxième et le troisième quart-temps.

Le duel virait au supplice pour laHongrie, muette pendant dix interminables minutes. Une équipe qui n’avait clairement pas les armes pour lutter. +20, +30, +40, le tableau de marque s'emballait et deviner l'ampleur des dégâts devenait la seule source de curiosité pour une salle à guichets fermés. Fort logiquement l'intensité s'effondrait dans la dernière période et Vincent Collet distribuait les minutes tandis que les 12 joueurs de l'effectif contribuaient au scoring. Les Bleus offraient ainsi quelques derniers instants de plaisir au public vendéen entre un alley-oop arrière de Petr Cornelie ou  un dunk de Louis Labeyrie.

Lors d'une soirée qui a vu la Lituanie perdre son invincibilité dans le groupe F, la France a réalisé une bonne opération. Lorsque débutera la deuxième phase en août prochain, elle se présentera à égalité avec les Baltes, mais avec deux victoires d’avance sur ses autres poursuivants. De quoi espérer valider rapidement le billet pour la Coupe du Monde 2023.

Programme de la deuxième phase
24/08
France - République Tchèque (Paris – Accor Arena)
27/08
Bosnie - France
11/11
Lituanie - France
14/11
France – Bosnie
23/02
République Tchèque - France
26/02
France - Lituanie