France-Italie : Les Bleus haussent le ton
Les Bleus montent en puissance et ont sévèrement battu l'Italie, lui infligeant l'une des plus lourdes défaites de leurs face-à-face historiques, 100-68.
Poussive vendredi dernier, l’Equipe de France a présenté un tout autre visage pour le deuxième acte de ses confrontations avec l’Italie. Le coach transalpin, Gianmarco Pozzecco montait d’ailleurs rapidement dans les tours, frustré que l’agressivité tricolore ne soit plus souvent sanctionnée. "La mouche atomique", médaillé d’argent aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, voyait ainsi ses arrières souffrir le martyr face à une pression défensive étouffante. Une intensité qui donnait le rythme dont les Bleus ont impérativement besoin pour développer leur jeu d’attaque. Et dès lors, le résultat peut être spectaculaire. Avec 8 marqueurs différents lors des premières minutes la France mettait fermement la main sur le match et faisait l’écart (25-14).
Un Thomas Heurtel inspiré dirigeait à merveille la manœuvre enchaînant des passes décisives véritables œuvres d’art. Des offrandes lumineuses qui permettaient tantôt à ses extérieurs (Luwawu) qu’à ses intérieurs (Gobert) de briller et de placer l’Italie au bord du K.-O. (38-24, 16’). Les expérimentés Nicolo Melli et Danilo Gallinari en ont cependant vu d’autres et profitant du fait que leurs chiens de garde, cette fois sous le coup des fautes, devaient légèrement lever le pied, ils signaient un 3-13 en à peine trois minutes pour recoller. Mais dans une Sud de France Arena comble, et sous les yeux de l’Equipe de France de volley, les Bleus appuyaient à nouveau sur l’accélérateur, proposant quelques séquences collectives de très grande classe.
Et ils ne lâchaient pas leur proie au retour des vestiaires, à l’image d’un Evan Fournier intraitable en défense sur Simone Fontecchio. Le nouveau capitaine réglait également la mire de l’autre côté du terrain et avec un Gobert en mode plus-que-parfait (4/4 aux tirs, 2/2 aux lancers-francs), il menait un cinq majeur en mode rouleau compresseur. Seul le diesel Gallinari parvenait dès lors à exister offensivement. Le néo-Celtic a besoin de temps pour se chauffer mais lorsqu’il se décide à prendre les choses en main il devient difficile de gêner un shooteur de sa taille.
Insuffisant cependant pour ralentir une Equipe de France impressionnante de dureté et d'adresse. Les troupes de Vincent Collet avaient clairement haussé le ton à l'entraînement depuis leur arrivée à Montpellier et l'ont confirmé sur le parquet. L'addition n'a cessé de se corser et les rotations n'ont en rien changé la donne. Elie Okobo se chargeait d'alimenter la marque avec une facilité déconcertante et le duel tournait à la correction (90-59). Le seul suspense tenait dans l'ampleur de l'écart, le record lors des France-Italie étant de 33 points, lors du premier tour d'un EuroBasket 2003 de triste mémoire. Un chiffre qui ne sera pas battu dans les dernières secondes d'une soirée sans fausse note.