France-Belgique : les Bleus en deux temps
Après un premier quart-temps loin de leurs standards défensifs habituels, les Bleus ont corrigé le tir et étouffé les Belges (90-71) pour dire au revoir à Montpellier.
Dans une Sud de France Arena plus calme que mardi soir, l’Equipe de France, à l’image de ses fans, a abordé la rencontre avec une intensité sans commune mesure avec celle affichée contre l’Italie. Et si la Belgique a souffert depuis le début de sa préparation, elle n’en compte pas moins des joueurs de qualité, certains bien connus du championnat de France. Elle a ainsi profité de la légèreté tricolore, notamment dans le repli pour débuter par un 7/10 aux tirs pas vraiment du goût de Vincent Collet, contraint d’arrêter l’hémorragie après sept minutes (11-19). Rentrant rapidement dans ses rotations sur les lignes arrières du fait des fautes du duo Luwawu-Heurtel, l’entraîneur des Bleus trouvait en Elie Okobo et Théo Malédon deux éléments qui haussaient le niveau de pression défensive.
Après avoir compté jusqu’à 11 points de retard, la France changeait soudainement de braquet pour signer un 11-0 grâce à ses remplaçants. Pendant cinq minutes, la Belgique restait muette. Mais si elle voyait son adversaire revenir à hauteur (24-24, 13’), elle ne paniquait pas face à ce changement radical d’opposition. La nouvelle recrue de l’ASVEL, Retin Obasohan, multipliait les raids dans la raquette, mettant au supplice tous ses chiens de garde. Sa sortie, alors que son compteur personnel avait atteint les 14 unités, et que son équipe était encore à égalité, débouchait sur un douloureux 9-0 initié par Thomas Heurtel et Rudy Gobert, qui à la pause, n’avait toujours pas raté un shoot (7/7) ni un lancer-franc (4/4) depuis le début de son séjour montpelliérain.
Sa belle série s’arrêtait sur la première possession de la deuxième mi-temps mais les Bleus eux, poursuivaient leur blitz, portés par une remarquable circulation de balle et par une réussite de loin qui les avait fuis en début de match. Heurtel faisait office de maître artificier, profitant du choix étonnant des Belges de passer sous les écrans et Terry Tarpey confortait son statut de candidat plus que sérieux à une place dans les 12 pour l’EuroBasket.
La Belgique ne pouvait définitivement plus suivre le rythme avec un Obasohan rayé de la carte. Ce n'est qu'à la faveur d'un léger relâchement français en fin de troisième quart-temps qu'elle parviendra un instant à limiter les dégâts. Une simple parenthèse, le temps que Vincent Poirier ne reprenne son entreprise de destruction dans la raquette (77-54). Les Bleus pouvaient paisiblement se diriger vers la victoire et une pause de trois jours. Ils se retrouveront lundi midi à Paris, cette fois pour préparer un match à enjeu contre la République Tchèque dans le cadre des qualifications à la Coupe du Monde 2023.