"Quand je regarde le roster je le trouve super beau"
A 32 ans, le meneur de Gran Canaria, Andrew Albicy (1,78 m) fait figure de patriarche en Equipe de France puisqu’il compte plus de sélections (86) que les 13 autres joueurs convoqués à Nanterre réunis. Son rôle lors des fenêtres de qualification s’annonce déterminant.
Seul rescapé du groupe de l’EuroBasket 2022, vous sentez-vous un peu seul à l’heure de débuter cette nouvelle fenêtre de qualification ?
Quand j’ai regardé la première liste, je me suis dit : au moins il y a Terry Tarpey. Et puis Terry est tombé… D’autres comme Amath M’Baye, qui était tout le temps-là, ont signé en Euroleague. Des joueurs ont des opportunités et les saisissent. Tant mieux pour eux. Donc l’équipe change plus que jamais. Mais c’est aussi la beauté de notre groupe élargi. Il y a du potentiel et tout le monde peut être remplacé, tout le monde peut porter le maillot de l’Equipe de France. Il faut s’adapter. Et s’adapter vite.
Avec votre expérience et votre poste de jeu, vous sentez-vous particulièrement responsabilisé cette semaine ?
Je connais les systèmes de Vincent Collet donc je vais essayer d’aider les autres autant que possible. Être le relais entre Vincent et les joueurs. Je l’ai fait lors de précédentes fenêtres et j’ai envie d’être un leader. Quand je regarde le roster je le trouve super beau. Je me dis que ça va bien marcher. Alors que niveau expérience… c’est 0. Mais on a des scoreurs, des défenseurs, de la verticalité. Nous avons deux matches difficiles. Sur le papier je nous trouve plus fort mais en face il y aura plus d’expérience internationale donc ça peut faire la différence. De notre côté on doit être l’équipe qui assure la qualification pour la Coupe du Monde. Ça doit être notre seul objectif.
A titre personnel votre rôle a-t-il évolué avec votre club de Gran Canaria ?
Pas vraiment. Simplement j’ai un gros soutien avec Ferran Bassas qui joue ces fenêtres avec l’Espagne. Il me fait beaucoup de bien. La saison passée l’équipe se reposait un peu trop sur moi. C’est pour ça que l’équipe tourne mieux. Je peux mettre plus d’énergie, plus d’intensité sur 20 ou 25 minutes. Surtout qu’on enchaîne beaucoup de matches et que j’ai eu peu de repos après l’EuroBasket. Le fait d’avoir battu le Barça d’entrée nous a lancés sur une belle dynamique.
Gran Canaria affiche un bilan de 3-1 en EuroCup et 5-2 en ACB. Le club peut-il franchir un nouveau cap cette saison ?
C’est un club qui a toujours été dans le top 8 espagnol. Et j’ai l’impression qu’avec ce groupe on peut rentrer dans le top 5. Quand on regarde le classement c’est fou parce que sans parler du Real, du Barça ou de Vitoria, derrière il y a Malaga, Valence, Tenerife. En EuroCup, je trouve notre groupe plus light que le groupe A. Mais depuis que l’EuroCup a changé son format c’est très compliqué. Tu peux faire une superbe saison régulière et te faire sortir en un match en huitièmes de finale. On veut garder notre dynamique mais le focus est plutôt sur le championnat pour se qualifier pour la Copa Del Rey.