Wemby en mode record

"Je vois bien toute la hype qui l’entoure. Et c’est mérité. Mais pour moi ce n’est rien. Je fais mon job. Je le respecte mais j’essaye de le faire contre tout le monde pas seulement contre… je ne veux pas mal prononcer son nom… contre Wemby." Ondrej Balvin, le pivot tchèque, n’a pas échappé aux questions concernant son dunk sur Victor Wembanyama lors du premier quart-temps de rêve de son équipe. La France était alors dans le dur et son phénomène de 19 ans pas forcément à l’aise face à des intérieurs qui avaient décidé de sortir la boîte à gifles. "Il a été surpris des contacts. Ce n’est pas la Betclic", souriait Vincent Collet. "En première mi-temps il fait 3/11 et beaucoup étaient de mauvais tirs. En plus il était doublé, triplé et ne ressortait pas les ballons. Il s’est adapté."

 

Le joueur des Mets n’a cependant pas tardé à corriger le tir, dans tous les sens du terme, faisant mouche à quatre reprises à longue distance et terminant avec 22 points, 17 rebonds, 4 interceptions, 6 contres et une évaluation gargantuesque de 34. "Il a joué trop facile au début", souligne Vincent Collet. "Et même sur des ballons dont il pouvait se saisir, il voulait dribbler au lieu de les attraper. Ensuite il a été beaucoup plus concret et a été servi par une formidable adresse à trois-points." Des deux côtés du terrain la domination de Wembanyama a été totale. L’équation constituée par un intérieur de 2,21 m capable de dégainer à 6,75 m tout en abattant tous les attaquants assez fous pour attaquer le cercle demeure insoluble, d’autant plus que le jeune homme semble insensible à la pression et possède l’appréciable capacité à laisser ses erreurs derrière lui. "Il apprend vite et ça fait partie de ses immenses qualités", savoure Vincent Collet.