L’Équipe de France n’a pas tremblé pour se qualifier à la Coupe du Monde 2023, après six fenêtres de compétition réparties sur 15 moins. Vincent Collet tire le bilan de cette campagne.

lundi 27 février 2023 à 17:57 par Julien Guérineau, photo Bellenger/IS/FFBB

10 victoires et 2 défaites. Le même bilan pour accéder à la Coupe du Monde 2023 que celui affiché pour se rendre à l’édition 2019. Une constance dans l’excellence obtenue grâce au concours de 35 joueurs issus du Team France. Pas un seul n’a participé à l’intégralité des fenêtres FIBA organisées depuis novembre 2021, preuve de la capacité du basket français à s’adapter au calendrier abscons du basket européen. "Nous ne sommes pas si dominants que ça même si on a gagné 20 matches sur 24 en deux phases de qualification", tempère toutefois Vincent Collet. "Il faut systématiquement rappeler les exigences du niveau international. Que des joueurs qui ne performent pas forcément dans leur club, quand ils revêtent le maillot national, l’énergie, l’intensité qu’ils peuvent mettre sont différentes. Il faut être prêt à tous ces petits combats."

La Slovénie absente de la Coupe du Monde 2019, la Lettonie de l’EuroBasket 2022, la Turquie et l’Argentine de la Coupe du Monde 2023, les qualifications ont fait quelques victimes ces dernières années mais les Bleus ont su passer avec autorité à travers les gouttes. Avec comme point fort inamovible une défense capable de briser les collectifs adverses et qui n’a concédé que 61,8 points par match, très loin devant l’Espagne deuxième dans l’exercice (70,3). Avec un turnover aussi important que celui de l’Équipe de France qui doit constamment revoir sa copie du fait des signatures de joueurs en Euroleague, les moments de flottement en attaque sont encore nombreux et ont poussé le staff technique à revoir ses exigences, faute de temps pour pouvoir mettre en place un véritable collectif offensivement. "On a appris des différentes fenêtres en abandonnant beaucoup de choses que l’on pouvait faire au début", glisse Vincent Collet. "En amont il était évident qu’il fallait simplifier. Mais on ne le faisait pas encore assez. Et il n’y a pas le choix. Même si ce sont des forts joueurs qui ont une capacité d’apprentissage plus importante que la moyenne, en trois jours on ne peut pas trop en faire. En particulier au niveau de l’attaque. Il faut 3-4 formes de jeu assez simple et faire confiance au talent des joueurs."

Au fil des mois, la composition du groupe a évolué et au sortir d’un EuroBasket 2022 frustrant sur certains plans, l’arrivée d’une nouvelle vague sous le maillot bleu a incontestablement marqué les esprits. "Il y a clairement eu un renouvellement d’effectif. Avec des très jeunes joueurs très talentueux, et je ne parle pas que de Victor Wembanyama, qui sont peut-être de futurs joueurs à demeure de l’Equipe de France", souligne Vincent Collet, qui n’a eu de cesse de répéter que plusieurs éléments des fenêtres pourraient poursuivre l’aventure jusqu’à la Coupe du Monde.

Le tirage au sort est programmé pour le 29 avril et la préparation débutera fin juillet à Pau. Avec l’objectif de retrouver, sur ces périodes au long cours, la même cohésion que celle affichée lors des qualifications. "L’équilibre entre obligation et plaisir est intéressant. Les joueurs aiment se retrouver sur ces semaines. Et le staff apprécie ce travail même s’il est rapide, avec le sentiment parfois qu’il est bâclé. Mais ce sont des bons moments. Et je pense qu’ils créent des habitudes et une culture", conclut Vincent Collet.

Les équipes qualifiées pour la Coupe du Monde 2023

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