Yabusele au presque-parfait
18 points à 6/7 aux tirs et 28 d’évaluation en 20 minutes, Guerschon Yabusele n’a pas manqué ses retrouvailles avec les Bleus après une fin de saison tronquée au Real Madrid.
"Ça arrive c’est comme ça, j’ai la balle il reste deux secondes, je ne pouvais pas faire la passe à quelqu’un d’autre." Guerschon Yabusele en rigole. A moins de deux minutes de la fin, un shoot à trois-points manqué en fin de possession a gâché une fiche statistique jusqu’alors immaculée. Peu importe, le Dancing Bear aura le bon goût de corriger le tir quelques instants plus tard, à la même distance, pour clore une rencontre à sens unique.
Anecdotique, certes, mais un premier signe, déjà, que l’intérieur de l’Équipe de France est dans une forme éblouissante, lui qui dispute sa troisième campagne internationale après les Jeux Olympiques et l’EuroBasket, toutes les deux conclues sur une médaille d’argent. "C’est un parcours incroyable depuis ma participation aux fenêtres à mon retour de Chine", glisse-t-il à propos de ses débuts en février 2020. "Parfois je ne réalise pas." Revenu en Europe après une expérience sans temps de jeu en NBA avec les Celtics et une saison chinoise écourtée par le Covid, Yabusele est depuis devenu une référence sur le Vieux Continent et un élément incontournable des Bleus.
La combinaison rare de puissance physique et d’un tir extérieur meurtrier font des ravages en Euroleague, même si le joueur du Real Madrid n’a pu participer au triomphe de son club au Final Four, suspendu après la bagarre générale qui a secoué la série de playoffs face au Partizan et enflammé les réseaux sociaux. Avec la sélection nationale, son poste 4 titulaire a retrouvé un environnement bienveillant et n’a pas mis longtemps a brillé. "J’arrive, je m’amuse, on a plaisir à jouer ensemble et ça se voit", sourit-il. "Ce soir c’est le genre de match où tu ne regardes pas le score, c’était l’occasion de travailler. Vincent a dit qu’il voyait une différence avec l’année dernière où dès les premiers entraînements on avait la volonté de se passer la balle. Ça nous ouvre plein de choses. Après il faut mettre les shoots…"
Lundi soir Guerschon Yabusele les a mis et idéalement lancé la quête d'une troisième médaille internationale consécutive. "On a un lourd poids sur les épaules", estime-t-il à propos des derniers résultats des Bleus. Sa carrure devrait nénamoins lui permettre d'assumer.