France-Venezuela : une classe d'écart
Sans frayeur les Bleus ont aisément écarté le Venezuela (86-67) à Orléans, en attendant leur premier vrai test de la préparation mercredi face à la Lituanie.
Découvrir un autre basket. C’est l’un des objectifs recherchés dans la construction d’un programme de préparation qui doit prendre en compte l’alternance des Continents. La réception du Venezuela répond à cette logique. Les Bleus n’ont ainsi croisé qu’à deux reprises cet adversaire exotique dans leur histoire. A la Coupe du Monde 2006 au Japon puis lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Sept ans plus tard, à Orléans, l’Équipe de France avait décidé de gaver ses intérieurs de ballon. Le duo Guerschon Yabusele-Rudy Gobert se chargeait ainsi d’inscrire les 10 premiers points des Tricolores, le pivot des Wolves ajoutant une domination absolue au rebond (7 prises au premier quart-temps). Mais ce sont cependant les entrées de Terry Tarpey et Elie Okobo qui permettaient de creuser l’écart à la faveur d’un 12-0 en à peine quatre minutes. Les premières sorties des Sud-Américains ont démontré qu’ils disposent d’une puissance de feu très limitée et contre une France appliquée défensivement, l’accès au cercle s’est avéré particulièrement compliqué.
Mais stabilisés par les expérimentés Nestor Colmenares et Michael Carrera, les Vénézueliens répondaient aussi vite par un 0-10 qui rééquilibraient les débats. Le verrouillage du rebond soudainement problématique dès Gobert retourné sur le banc et une absence de réussite à longue distance (1/9 à trois-points) handicapaient les troupes d’un Vincent Collet qui coupait court à cette série. Le match peinait à trouver son rythme, haché par les nombreuses fautes des troupes de Fernando Duro, souvent démunies face aux tours jumelles Fall-Gobert. Sans totalement se mettre à l’abri, la France maîtrisait relativement facilement les débats (43-31).
Et lorsque l’adresse faisait son apparition au retour des vestiaires, la différence de standing entre deux équipes ne nourrissant pas les mêmes objectifs s’affichait au grand jour. Rapidement la barre des 20 points était atteinte et le staff technique testait une défense de zone travaillée depuis plusieurs séances à l’entraînement. Une articulation plutôt convaincante qui provoquait plusieurs balles perdues permettant de lancer du jeu rapide et de trouver des paniers faciles à l’image d’un alley-oop conclu par un Gobert toujours impressionnant (61-38).
L’issue du match évidente, Vincent Collet poursuivait ses expérimentations, laissant ses titulaires au repos lors du quatrième quart-temps pour mieux responsabiliser un banc qui n’avait pas pleinement donné satisfaction face au Monténégro. Les 12 joueurs entrés en jeu participaient cette fois au scoring avec une répartition des temps de jeu nécessairre avec une semaine ponctuée de trois rencontres.