France-Lituanie : montée en puissance
Bien que privée d’Evan Fournier, l’Équipe de France a surclassé la Lituanie à Orléans (90-72) au terme d’une prestation collective séduisante.
Terry Tarpey avait candidement planté le décor après l’entraînement de mardi à la CO’MET Arena. "Le coach a dit que c’était le premier vrai match de prépa". "Un bon test pour nous", poursuivait le futur arrière de Monaco, propulsé dans le cinq majeur suite au forfait pour la soirée d’Evan Fournier. Et les Bleus ont effectivement été bousculés dès les premières minutes, face à une équipe agressive sur les porteurs de balle et qui possède la taille et la puissance pour rivaliser dans la raquette. Des centimètres et des kilos qui n’ont pas perturbé un Rudy Gobert monumental depuis le début de la préparation et encore une fois dominant, cette fois dans le secteur offensif.
Le pivot des Wolves était parfaitement secondé par Nicolas Batum, omniprésent dans le jeu. Un binôme performant mais pas assez pour mettre au pas des Lituaniens qui profitaient pleinement des trop nombreuses balles perdues tricolores et des rebonds offensifs pour compenser une adresse aléatoire (18-19, 10’). Le choc attendu tenait toutes ses promesses même si l’Équipe de France, amputée de son scoreur n°1, peinait encore une fois à convertir ses bonnes positions de tir (1/10 à trois-points pour commencer) et ne parvenait pas à verrouiller son rebond, un talon d’Achille fil rouge malheureux de la campagne. Son énergie défensive et quelques éclairs de Nando De Colo lui permettaient cependant de prendre le contrôle des opérations au cœur du deuxième quart-temps (32-27). Mieux même, le mouvement sans ballon appelé de ses vœux par le staff technique générait de remarquables séquences collectives et trois dernières minutes délicieuses avant la mi-temps.
180 secondes pour signer un 11-0 express ponctué d’une interception et d’un dunk au buzzer de Guerschon Yabusele qui comblait d’aise les 10122 spectateurs d’une salle pleine à craquer pour assister à la dernière rencontre de préparation en France. Et la série se poursuivait après la pause. Une vague bleue inarrêtable qui emportait sur son passage la digue balte, dans le sillage du duo Gobert-Yabusele. En un clin d’œil le combat de poids lourd connaissait un K.-O (53-33) qui s’avérait définitif.
Quand un léger temps faible donnait l’occasion à la Lituanie de réduire l’écart, les Bleus s’appliquaient de nouveau à faire bouger la balle et quatre tirs primés consécutifs la rejetait immédiatement dans les cordes. Vincent Collet profitait de ce nouveau coup de chaud pour ouvrir définitivement son banc, attentif à limiter les minutes de certains de ses cadres alors qu'un troisième match en cinq jours se profile à l'horizon vendredi soir.