Preview France-Lettonie : comment rebondir ?
48 heures après la claque reçue face au Canada, les Bleus doivent impérativement battre la Lettonie dimanche (15h30, en direct sur BeIN Sports 1) sous peine d’être éliminés de la Coupe du Monde.
"Le Canada n’est pas notre tournoi", avait prévenu Vincent Collet avant le début de la compétition. Face à une équipe aux individualités impressionnantes, une défaite pouvait parfaitement être envisagée. Et n’aurait pas sonné la fin des ambitions françaises. Mais son ampleur et la manière ont surpris et placent déjà l’Équipe de France dans une situation inconfortable.
Inutile cependant de se lancer trop tôt dans des prédictions et des calculs sur un potentiel deuxième tour. L’urgence se nomme Lettonie et se présente dès dimanche avec une dynamique totalement opposée à celle des Bleus et a la possibilité de se qualifier pour le second tour pour sa première participation à la Coupe du Monde. La promenade de santé en ouverture face au Liban, ponctuée de 109 points, 18 tirs à trois-points et 34 passes décisives, offre le plein de confiance à des Baltes qui ont pourtant perdu gros avant même d’atterrir en Indonésie, leur superstar Kristaps Porzingis (23,2 pts, 8,4 rbds cette saison avec les Wizards) étant contrainte de déclarer forfait du fait d’une blessure au pied. Son absence et celle de Janis Strelnieks, leur maître à jouer, victime d’une rupture du tendon d’Achille en mars, amenuisent le potentiel d’une équipe qui demeure cependant un danger constant du fait de sa capacité à s’enflammer à très longue distance.
Mais plus encore que son adversaire, c’est sans doute sur eux-mêmes que les Bleus ont besoin de travailler. Les plus expérimentés, déjà passés par des revers lors des matchs d’ouverture (mais dans un format de compétition différent), ont tenté de remobiliser les troupes. Le mot d’ordre est bien évidemment que la France n’est pas devenue une mauvaise équipe de basket depuis vendredi soir mais la réaction se doit d’être à la hauteur de la désillusion canadienne. "On sait ce qu’il faut faire et on va rebondir", a promis Evan Fournier. "On est dans la phase de rédemption", estime de son côté Vincent Collet, tandis que Rudy Gobert veut croire en l’importance du dialogue et de la transparence : "Parler pour parler ce n’est pas toujours bon. L’important c’est d’être honnête envers soi-même et envers ses coéquipiers. Et on a la chance d’avoir un groupe qui se respecte beaucoup et capable de se regarder dans les yeux et avoir des conversations sur ce qu’on peut faire mieux."
Incapable d’avoir sur apporter une réponse collective au défi physique canadien, l’Équipe de France a failli. Elle n’a plus désormais qu’une seule option pour espérer voir Manille et la phase finale : gagner. La première étape commence dimanche à 15h30.