France-Iran : bon pour le moral
L’Équipe de France a facilement disposé de l’Iran (82-55) lors de son premier match de classement de la Coupe du Monde.
On aimerait enjoliver les choses. Mais l’exercice devient difficile. Jeudi soir à Jakarta, les écoliers invités pour garnir les travées de l’Indonesia Arena étaient rentrés dans leurs pénates après avoir assisté au Liban-Côte d’Ivoire, plus tôt dans l’après-midi. C’est donc dans une salle quasi déserte qu’Iraniens (privés de leur tour de contrôle Hamed Haddadi) et Français (qui avaient retrouvé deux de leurs pivots) ont fait leur apparition avant qu’un "it’s showtime" du speaker, jamais apparu aussi décalé, ne lance ce match pour les places de 17 à 32.
C’est entre les 4 lignes du terrain que les Tricolores doivent trouver quelques sourires. Ils ont d’ailleurs mis l’intensité nécessaire dès les premières minutes. Isaïa Cordinier donnait le ton au niveau de la pression défensive et Rudy Gobert dominait outrageusement, des deux côtés du terrain (8-2, 5’). Pas de quoi s’offrir une soirée tranquille cependant tant la prestation offensive a été indigente lors du premier quart-temps. 3/13 aux tirs, 4 balles perdues et d’interminables minutes sans inscrire le moindre panier. Les shooteurs venus de Téhéran ont fini par régler la mire et se trouvaient presque surpris de soudainement virer en tête (9-14, 11’).
L’étincelle viendra d’une traction arrière sortie du banc. Sylvain Francisco et Elie Okobo se lançaient tour à tour dans une spectaculaire démonstration de un-contre-un pour combiner 20 des 26 points français au deuxième quart-temps. De quoi reprendre le contrôle des opérations (35-27). Les deux compères étaient d’ailleurs à nouveau alignés au retour des vestiaires. Mais cette fois, c’est de l’intérieur que venait la menace. Après avoir joué 30 minutes pour tenir la baraque dans un secteur intérieur dépeuplé face au Liban, Guerschon Yabusele continuait de se donner sans compter, contribuant à creuser un écart plus conforme à la différence de standing entre les deux équipes.
Le sort du match a priori scellé, Vincent Collet pouvait distribuer équitablement les temps de jeu. Tous les joueurs entrés en jeu avaient l’occasion d'alimenter le tableau de marque, souvent à la conclusion de quelques beaux mouvements collectifs. Le meilleur moyen de combattre la morosité ambiante. Les Bleus ont fait le travail contre l'Iran. Ils doivent le terminer samedi pour se quitter sur une dernière bonne note.