Vincent Collet : "C’était une des listes les plus compliquées à faire"
Vincent Collet a décidé d’appeler 19 joueurs pour débuter la préparation. Une liste élargie qui s’explique par des interrogations à lever sur les postes extérieurs.
C’est votre 14e liste pour une compétition internationale, est-elle radicalement différente des précédentes ?
Pas fondamentalement. Mais c’était une des plus compliquées à faire. Il y a des particularités qu’il n’y a pas toujours eu. Le secteur intérieur est plutôt évident. Et à l’inverse, à l’extérieur il y a une recomposition et le besoin de trouver la bonne formule.
Cette liste traduit-elle vos interrogations sur certains postes ?
Nous n’avons pas beaucoup de certitudes et cela nous a incités à voir davantage de monde. Rebattre complètement les cartes. Avant Tokyo, nous avions fait la liste définitive avec des partenaires d’entraînement. Je persiste à penser que c’est un avantage globalement même si moins de concurrence entraîne parfois moins d’engagement dans la préparation. La liste pour Paris est très large et nous nous séparerons assez rapidement de joueurs. L’autre raison c’est que réglementairement, les joueurs sous contrat NBA n’auront pas le droit de s’entraîner dès le premier jour. Si j’avais été sûr des 12, je l’aurais refait. Là, clairement, ce n’est pas le cas et nous avons besoin de voir évoluer certains joueurs.
Y aura-t-il une parte de découverte, de curiosité lors des premiers jours à observer des joueurs qui pour certains ont peu joué ?
Evaluer est délicat car on ne peut pas considérer de la même façon la Betclic, l’EuroLeague, la G League, la NBA. Un joueur comme Frank Ntilikina n’a que très peu joué cette saison mais a toujours été performant en équipe nationale. Nous n’avons pas de garanties. On espère certaines choses. Mais on veut les voir de visu.
Comment imaginez-vous la concurrence dans ce contexte ?
J’imagine des entraînements à haute intensité. Et c’est ce que l’on souhaite impulser sur cette campagne avec un changement de visage par rapport à l’an passé. Nous étions trop confortables et dans l’attente de quelque chose qui semblait nous être dû. Il faut retrouver notre esprit de conquête. Être à l’attaque. L’intensité sera fondamentale. Et partout. La concurrence peut aider à en amener beaucoup et que cela devienne une valeur pour l’équipe.
Ressentez-vous de plus en plus la proximité des Jeux Olympiques ?
Clairement. Même si nous n’avons pas fait tous les choix, aujourd’hui est un moment important à deux mois du début de la compétition. On bascule dans l’aventure olympique.