31 d’évaluation en moins de 20 minutes, Victor Wembanyama a battu son record de points avec les Bleus pour son retour en sélection et fait apprécier son association avec Rudy Gobert.

jeudi 4 juillet 2024 à 00:35 par Julien Guérineau

Il aurait voulu que cela dure plus longtemps. "Mais il faut être patient", a souri Rudy Gobert. Il a partagé le parquet une dizaine de minutes avec Victor Wembanyama, dont les cinq premières du match qui ont laissé la Turquie quasi muette, impuissante face à une double muraille et d’une triplette d’extérieurs en chasse. De l’autre côté du terrain, les deux hommes se sont trouvés à merveille, exploitant les qualités de passeur du rookie de l’année qui n’a pas raté ses retrouvailles avec une sélection qu’il avait quittée un soir de février 2023, à l’occasion des qualifications pour une Coupe du Monde qu’il n’avait pas disputée. "Il n’a pas du tout cherché à briller", a souligné Vincent Collet à propos de son joueur qui a pourtant battu son record de points (24 à 10/14 aux tirs).

Il l’a pourtant fait, sans rien forcer, enchaînant les alley-oops avec une facilité déconcertante alors que la balle était parfois lancée à des hauteurs inatteignables pour le commun des mortels et même pour la plupart des basketteurs professionnels. "C’est un bon système mais ça ne marche qu’avec Victor ou Rudy, donc il ne faut pas prendre de mauvaises habitudes", souriait à ce sujet Matthew Strazel.

Après avoir régalé à la passe, Wembanyama a dissuadé puis scoré, appréciant que "tout le monde ait été sur la même longueur d’ondes. On expérimente. On construit… mais sans perdre de temps. Je crois qu’on a répondu aux attentes." Celles du public, qui n’a que son nom au bout des lèvres. Celles de Vincent Collet ensuite, qui appelle à construire une défense "hors normes" et qui a vu ses hommes limiter la Turquie à 11/50 aux tirs. "Il ne faut pas négliger ce qui a été fait. La volonté était d’afficher notre identité. Ce soir c’était un premier pas." Une esquisse réalisée dans un premier temps avec ses twin towers sur le terrain. "Leur adaptation défensive ne pose pas de problème. C’est en attaque qu’il n’est pas aisé d’évoluer avec deux joueurs aussi grands", juge le coach des Bleus. Les compères ont déjà trouvé quelques automatismes. Et la France peut continuer de rêver.