Forces françaises intérieures
Le point fort attendu de la sélection a détruit la raquette allemande samedi après-midi avec notamment un Mathias Lessort d’une redoutable efficacité.
38 points à 13/20 aux tirs et 8/9 aux lancers-francs. Pas besoin d’avoir effectué de longues études en mathématiques pour évaluer l’impact du jeu intérieur français à la pause de la rencontre face à l’Allemagne. On savait que ce secteur serait un point fort des Bleus cet été. La composition d’équipe allemande laissait entrevoir des trous béants dans la raquette. La combinaison des deux a abouti à un véritable carnage. Le quatuor Gobert-Wembanyama-Yabusele-Lessort s’est régalé et plié le match en 20 minutes.
Pour le pivot du Panathinaïkos, 15 points à 4/5, 7/8 aux lancers-francs, sa réussite a tranché avec la frustration de sa sortie face à la Turquie (2 pts à 1/7). Un simple accroc pour le vainqueur de l’EuroLeague. "Ce qui m’importe c’est qu’on fasse les bons choix, que les tirs rentrent ou pas", explique-t-il. "Je n’ai pas de doutes par rapport à mes capacités même si j’ai manqué de réussite. Ces tirs étaient des bons tirs, que je dois mettre. Ce soir je suis resté agressif. C’est sûr que j’avais envie de faire mieux mais je ne vais pas juger mon match par rapport au fait que je réussis ou rate mes tirs."
Le Martiniquais a conclu la rencontre sur un poster dunk monumental, symbole d’une soirée passée dans la raquette où les absences des frères Wagner, de Johannes Thiemann et Daniel Theis laissaient l’Allemagne bien démunie. "Notre but c’est de dominer intérieur, peu importe que ce soit l’Allemagne ou qui que ce soit d’autre. Honnêtement je n’ai même pas fait attention de qui était en face. On ne se préoccupe pas de ça", souriait Lessort. Principalement utilisé avec Guerschon Yabusele, il a également pu partager quelques minutes avec Victor Wembanyama dont les qualités de passeur éclairent le jeu. "C’est le but des matches de préparation : tester les combinaisons. On cherche les automatismes pour se trouver les yeux fermés le 27 juillet."
Vincent Collet, de son côté, a quitté Cologne avec peu de réponses quant à sa composition d’équipe. Son secteur intérieur est d’ores et déjà bouclé avec Nicolas Batum en cinquième larron comme électron libre. Mais du côté des extérieurs, le doute demeure d’autant que l’entraîneur des Bleus ne se satisfait pas totalement du festival de ses grands. "Il va falloir se pencher sur ce différentiel même s’il y a une forme de logique à insister à l’intérieur. Mais il faut trouver un meilleur équilibre."