Preview France-Canada : nos retrouvailles
L’Équipe de France retrouve le Canada, vendredi soir à Orléans (21h, en direct sur La Chaîne L’Équipe), un adversaire qui avait précipité sa chute à la Coupe du Monde.
Pas de trauma. Evan Fournier insiste. Les Bleus ne font de cauchemar en repensant à leur match avec le Canada en ouverture de la Coupe du Monde 2023, à Jakarta. "Mais ça fait dix ans que je suis là et c’est ma plus grosse défaite. On s’est pris une branlée. Forcément ça marque", ajoute-t-il cependant. Au contact à la mi-temps, la France avait totalement explosé par la suite (25-52 en vingt minutes), bousculée par l’impact physique des Canadiens et le talent de Shai Gilgeous-Alexander.
Un an plus tard, l’équipe à la feuille d’érable, médaillée de bronze mondiale, rêve de podium à Paris. Elle compte 10 joueurs NBA dans son effectif avec notamment le renfort du champion 2023, Jamal Murray (Nuggets). Un ensemble effrayant sur le papier que doit mettre en musique l’Espagnol Jordi Fernandez, nouvellement nommé entraîneur des Brooklyn Nets.
Battus par les Etats-Unis à Las Vegas le 10 juillet (72-86), le Canada a ensuite pris la direction de Blois pour s’habituer au décalage horaire et préparer ses deux derniers matches de préparation avant de s’installer à Lille. Le scrimmage disputé mercredi après-midi a livré quelques indications sur l’intensité à attendre mais les rotations s’annoncent forcément différentes. Les deux équipes n’ont plus de temps à perdre à neuf jours de leurs débuts et les Canadiens doivent vite trouver leur rythme de croisière puisqu’ils figurent dans le groupe de la mort aux Jeux (Canada, Australie, Grèce, Espagne).
De leur côté, les Bleus restent sur deux défaites consécutives et des prestations offensives compliquées (65 et 67 points). "Il y a des choses qu’on veut considérablement améliorer", reconnaît Vincent Collet insistant sur le manque de "fluidité, de continuité, de mouvement" de ses troupes, réclamant "plus de rapidité dans les prises de décision" afin de faire en sorte que la "balle ne s’arrête pas." D’autant plus nécessaire que les arrières canadiens appliquent une pression exceptionnelle, précipitant des pertes de balles qui alimentent un jeu rapide mortel. "Ils étaient très durs en défense. En fin de troisième quart-temps j’étais sur les rotules", se souvient Evan Fournier à propos de l’été dernier. "Lu Dort est pour moi un top 3 défenseur NBA et Dillon Brooks est aussi très fort."
Les démarquages et les prises de position ont constitué un axe de travail majeur de l’entraînement de jeudi même si la défense reste le point central de la philosophie de Vincent Collet, mécontent de certaines séquences face à la Serbie. "Ça ne suffit pas de bien défendre, il faut très bien défendre", prévient-il. "On va se rendre compte des difficultés à stopper un tel adversaire." Après les tests européens de très haut niveau, les Bleus vont se mesurer à d’autres styles avec le Canada puis l’Australie. Deux nations qui les devancent au ranking FIBA mondial et qui lui offriront un dernier aperçu de ses possibilités aux Jeux.