Cordinier entretient la flamme
A la rue en première mi-temps, l’Équipe de France a montré quelques signes positifs par la suite, notamment grâce à l’énergie contagieuse d’Isaïa Cordinier.
Les 27 000 spectateurs du Stade Pierre Mauroy y ont sans doute cru. Un court instant. Ils ont voulu y croire. Sur un 13-3 en l’espace de quatre minutes, les Bleus venaient de passer de -23 à -13 sous l’impulsion d’un Isaïa Cordinier en chef de meute. Ses 10 points, tous inscrits lors du dernier quart-temps ont été insuffisants pour renverser le cours d’une rencontre dominée par l’Allemagne mais le joueur de la Virtus veut voir dans ces flashes, qui parsèment les matches de l’Équipe de France depuis le début de sa préparation et de son tournoi, le signe que la quête annoncée d’un podium olympique est encore du domaine du possible. "Ça nous montre la voie, la direction", insiste-t-il.
Celui qui avait accompagné la délégation jusqu’aux portes du village olympique en 2021 à Tokyo et qui n’avait été rappelé pour la Coupe du Monde 2023 qu’à la suite de la blessure de Frank Ntilikina a sans doute plus que tout autre goûté sa sélection pour Paris 2024. Et son engagement est à la hauteur de sa fierté de suivre les traces de son père Stéphane, olympien en handball en 1996 à Atlanta. "Au-delà de ce que je peux apporter dans le jeu, c’est ma qualité première. C’est aussi pour ça que je suis là. J’essaye d’amener de l’enthousiasme de l’énergie, du liant."
Autant d’éléments qui ont pesé dans la réaction d’orgueil de Tricolores qui ont désespérément tenté de grignoter un écart abyssal, fruit d’un deuxième quart-temps cauchemardesque et des libertés laissées au duo Frantz Wagner-Dennis Schröder. "Il faut se souvenir des deux", estime Cordinier. "En première mi-temps on n’est pas dans ce qu’on veut faire. Ensuite on réagit et on s’approche de ce qu’on veut être pour nous emmener. Mais il faut apprendre à ne pas être en réaction, les équipes de ce tournoi sont trop fortes."
Et parmi elles le Canada, sans doute futur adversaire des Bleus mardi soir à Paris. Une équipe qui les avait martyrisés il y a un an à Djakarta, précipitant une élimination dès le premier tour et qui a de nouveau montré sa supériorité le 19 juillet dernier à Orléans. "Gardons la confiance, pour s’élever", professe Isaïa Cordinier. "Il y a un groupe solidaire, on travaille bien. Il faut transcrire notre volonté et ce qu’on se dit en acte sur le terrain. On a un quart de finale à jouer ! Peu importe ce qui s’est passé aujourd’hui." Une volonté d’y croire indispensable mais le basket suivra-t-il ?